Seattle

14-15 mai 2017

 Il y a presque 10 jours, c’était le 14 mai, date marquant les deux mois de cette nouvelle vie canadienne.

 Pour fêter ça, je suis enfin sortie de Vancouver et sa banlieue. A vrai dire, je suis même carrément sortie du pays puisque je me suis rendue avec une amie à Seattle, aux Etats-Unis.

Transport

Le transport :

Il faut savoir que Vancouver et Seattle sont assez proches, mais que ce soit en bus ou en train, il y en a au moins pour 4 heures de voyages.

 

Nous avons opté pour la compagnie Greyhound qui est une compagnie de bus au réseau très développée et qui offres pas mal de destinations à des tarifs intéressants.

Pour moi, les points positifs s’arrêtent là. Je ne sais pas si c’est parce que je me suis déjà bien trop habituée à l’extrême gentillesse canadienne, mais j’ai trouvé le personnel froid et peu aimable. Quant au service client, je suis en guerre avec eux depuis plus de 2 semaines car suite à un problème dû à leur site web, j’ai été débitée 2 fois lors de ma commande. A ce jour, toujours pas de nouvelles d’un éventuel remboursement, malgré les avoir relancés trois fois. Je ne lâche pas l’affaire mais pour le moment je n’ai pas l’intention de re-voyager avec eux, quitte à payer un peu plus cher.

 

Le passage à la frontière

Dans le sens Canada > Etats-Unis, nous n’avions clairement pas choisi le bon moment. Nous sommes arrivés à Blaine, ville à la frontière ; un dimanche midi et il y avait donc beaucoup de monde. En plus ; quelques soucis d’informatiques ont fait que nous avons passé une bonne heure à la frontière.

 

Pas grand-chose à préparer. Avant d’embarquer dans le bus à Vancouver, on nous a donné un papier vert à remplir qui sert de visa une fois validé à la frontière américaine et après avoir payé $6. C’est le même principe que l’ESTA, la forme du visa touriste est simplement différente en fonction du type de frontière passé (par avion vs. Par la route). On nous donne également un papier de déclaration de douane à remplir avant d’arriver, et qu’il faudra remettre aux agents qui vérifient les sacs grâce à un système de tapis roulant, comme à l’aéroport. Que ce soit par rapport aux visas ou par rapport à ce que vous apportez dans votre (vos) sacs, les agents peuvent être susceptibles de vous poser des questions.

 

 

Pour ma part, je redoutais un peu le passage à la frontière en tant que PVTiste. Cependant, je suis tombée sur un agent très sympa et blagueur qui a su me mettre à l’aise. Il m’a demandé ce que je faisais au Canada, depuis combien de temps j’y étais, où j’allais aux Etats-Unis et pourquoi. Pas de prise de tête ni de justificatif demandé. Ensuite ils prennent une photo et les empreintes digitales, et agrafent un visa valable 3 mois dans le passeport, avec un petit tampon comportant la même date de validité.

 

 

(A noter : pour l’amie qui m’accompagnait, les questions ont été beaucoup plus pointues car elle ne venait passer qu’une semaine au Canada pour valider son PVT mais qu’elle repartait ensuite en France pour des raisons professionnelles. Comme c’est une situation moins habituelle, les agents, à l’aller et au retour, ont été plus «suspicieux »).

 

 

Au retour, dans le sens Etats-Unis > Canada, j’étais bien trop fatiguée pour être stressée. Comme il était assez tard, il n’y avait personne au poste de frontière et nous y avons passé à peine 20 minutes ! J’ai tendu mon passeport et mon PVT à l’agent, il m’a demandé ce que j’avais été faire aux Etats-Unis, si j’avais acheté des choses, et puis voilà, bonne soirée-au revoir. Pas de question sur mon PVT, pas de contrôle des bagages, rien du tout !

 

Mes impressions sur la ville

On m’avait prévenu : l’attrait principal de Seattle pour les gens de Vancouver, c’est sa proximité. C’est effectivement la plus grande ville où l’on peut aller sans se payer une journée de route. On m’avait dit que ça ne valait pas forcément le coup d’y rester plusieurs jours, mais sur le papier, la ville paraît bien plus riche et intéressante qu’en réalité.

 

 

Non, je n’ai pas détesté. C’était hyper cool de sortir de ma petite routine qui commence à s’installer au Canada pour aller voir un peu ailleurs. Mais je n’ai pas été épatée par cette ville.

 

 

La ville est grande mais pourtant relativement vide. Beaucoup de buildings, beaucoup de voitures… pour finalement pas tant de monde que ça dans les rues. La ville est aussi très industrielle, entre usines à deux pas de la mers, et nombreux bâtiments désaffectés, mais aussi très bruyante.

 

Quant au Downtown, on en fait vite le tour. Il y a 3-4 rues très sympas pour faire du shopping. C’est aussi là que se situe le premier Starbucks du monde ! Mais la file d’attente est à la hauteur de la réputation du premier magasin de la chaîne.  Toute la partie autour du marché, la jetée, la promenade le long du port sont très vivantes, très touristiques et c’est agréable de s’y promener par beau temps.

 

Nous étions logées dans une auberge de jeunesse d’Hostelling International, la chaîne pour laquelle je bosse et l’auberge est très bien située en plein cœur de Chinatown. Mais bon, là encore, petite déception. Beaucoup de petits restaurants asiatiques, mais pas grand-chose à voir dans le quartier. A noter tout de même,  Uwajiyama, un énorme supermarché japonais qui pour le coup était vraiment génial, même si j’avais du mal à me traîner dans les rayons à cause de la fatigue et des courbatures (4h de bus et des kilomètres de marche, ça fatigue) !

 

 

Le deuxième jour, nous nous sommes éloignées du centre pour découvrir un peu les quartiers plus calmes (et où les routes sont encore en pentes à un point assez impressionnant ! J’en ai encore mal aux jambes rien que d’y penser. Le but était d’aller à Kerry Park (qui est plus un petit square avec 3 bancs qu’un parc soit dit en passant) qui offre une superbe vue sur la ville. C’est un peu loin du Downtown, et à 30 minutes  à pieds de la Space Needle, mais la vue en vaut la peine.

 

Nous sommes ensuite redescendues vers la Space Needle justement, dont l’environnement est assez sympas : bâtiments très modernes, musées et monorail pour retourner Downtown où nous avons profité du temps qu’il nous restait pour visiter le fameux Pike Place Market. En tant que grande fan des marchés londoniens, j’en attendais sûrement beaucoup car même si c’est probablement une des choses que j’ai préférée à Seattle, je n’ai pas trouvé ce petit marché couvert si exceptionnel. Je crois que c'est le genre de marché qui est plutôt rare en Amérique du Nord, mais en tant qu'Européenne, je me suis retrouvée un peu blasée.

La seule particularité du marché étant le lancer de poissons dans l'un des plus gros poissonniers du marché; vers l'une des entrée; où la foule est au rendez-vous pour entendre les poissonniers chanter et se lancer des poissons ! Une véritable animation !

 

Le temps file et il faut déjà repartir dans le bus du retour. Le bilan de ces deux jours reste donc positif. Comme je le disais précédemment, je n'ai pas non plus détesté Seattle, je trouve juste que c'est une ville qui pourrait avoir du potentiel mais où il n'y a finalement pas grand chose à voir.  Mais quand même, il faut avouer que le vue de la skyline vaut carrément le coup ! Je ne suis pas contre le fait d'y retourner si l'occasion se présente, après tout, je suis sûre qu'il y a des coins sympas que je n'ai pas vus, mais également aller faire un tour sur les îles voisines qui ont l'air très sympas !

 

Étrangement, le fait de m'éloigner de Vancouver pour la première fois depuis que j'y ai mis les pieds m'a permis de me rendre compte à quel point j'ai eu un coup de cœur pour cette ville qui a tellement à offrir ! Le choix de la première ville où l'on atterri lorsqu'on obtient son PVT est bien difficile à faire, mais pour moi maintenant, c'est sûr, j'ai fait le bon choix !