Les Différences culturelles

 

En ce 15 Avril 2017, soit un mois et un jour après mon arrivée à Vancouver, j'ai pu remarquer à de nombreuses reprises certaines différences culturelles entre la France et mon pays d'accueil. Il y a les choses auxquelles on s'attend, comme la nourriture... et il y a aussi les petites choses de la vie quotidiennes auxquelles on ne s'attend pas forcément.

Bien sûr, cela reflète mon ressenti, mon expérience.

Et je vais généraliser les comportements que j'ai pu observer, bien qu'ils ne représentent pas 100% de la population. Donc bien sûr, quelqu'un d'autre pourrait avoir une expérience complètement différente de la vie à Vancouver. 

De plus, rappelez-vous que le Canada est le deuxième plus grand pays au monde, par sa superficie. Il se compose de plusieurs climats, plusieurs fuseaux horaires, et de 10 provinces et 3 territoires complètement différents. Ce qui est vrai dans une partie du pays peut être complètement différent ailleurs. Mais voilà ce que moi, j'ai pu remarquer.

 

 

o La politesse, qui se remarque surtout dans les transports en commun. Non seulement les gens font une file d’attente super bien organisée pour monter dans le bus, mais en plus ils disent remercient le chauffeur en descendant du bus.

 

o Allant de pair avec la politesse, la courtoisie au volant. Je crois que ce qui m’a le plus marqué les premiers jours, c’est la quasi absence de gens qui klaxonnent. Bien sûr, ça arrive de temps en temps, mais pas souvent. Évidemment, mon dernier point de comparaison étant Paris, ce n’est pas difficile de trouver les gens courtois en voiture… Chose qui paraît normale, les gens s’arrêtent systématiquement aux passages piétons si quelqu’un attend pour traverser. Dans l’ensemble, les conducteurs paraissent très respectueux du code de la route… on est bien loin de la jungle parisienne.

 

o La protection de l’environnement est très importante ici. Ce n’est pas pour rien si Greenpeace a été fondée à Vancouver ! Les rues et espaces publics sont donc assez propres pour une si grande ville, mais ce que je remarque surtout, c’est l’importance du recyclage. Que ce soit dans la rue, aux abords des supermarchés, dans tous les types de restaurants… il y a une poubelle bien spécifique pour chaque type de déchets. Et pour en avoir discuté avec ma coloc’ anglaise, ça peut porter un peu à confusion pour les européens. Oui, bien sûr, chez nous, le recyclage existe aussi, moi aussi j’avais ma poubelle pour les emballages cartons, une autre pour le reste et j’allais jeter mes bouteilles en verre dans les conteneurs spéciaux. Mais ici c’est beaucoup plus poussé. Pour vous donner un exemple, la dernière fois je suis allée dans un Starbucks et j’ai dû jeter mon gobelet dans une poubelle, le couvercle du gobelet dans une autre, ma serviette en papier dans une troisième et le reste de mes déchets dans une autre poubelle. Ou comment passer 3 minutes devant une poubelle et se faire cataloguer de touriste direct. Ça demande un peu d’entraînement et de réflexion, mais c’est important pour prendre soin de notre belle planète !

 

o Je ne sais pas si c’est lié avec la courtoisie, l’environnement ou si c’est juste dans l’éducation, mais il y a très peu de fumeurs ici. De cigarettes. La précision est importante, vous comprendrez pourquoi par la suite. Il est interdit de fumer dans énormément de lieux publics (parcs, plages, à proximité des arrêts de bus…) et l’interdiction est très bien respectée. Du coup, j’ai l’impression que le pourcentage de fumeurs est minime ici.

 

o Je crois que j'y prêtais déjà attention en France, mais sûrement inconsciemment. Arrivée ici, je n'ai pu m'empêcher de faire attention au style vestimentaire des gens ici. Bien sûr, on trouve de tout, comme partout. Mais c'est une ville de sportifs, c'est indéniable. D'ailleurs, un des premiers achats que j'ai fait ici, c'était des baskets. Parce que j'avais besoin de chaussures vraiment confortables, surtout pour mes futures randonnées ! En tout cas, ce n'est pas difficile à trouver vu le nombre de magasins de sport au kilomètre carré !

 

o On ne va pas se mentir, ce qui m'a permis de remarquer l'accessibilité de cette ville lors de mes premiers jours, c'est le fait de devoir traîner mes bagages. Alors bien entendu, je ne suis pas dans la peau d'une personne en fauteuil roulant et j'imagine que chaque jour doit arriver avec son lot de défis, mais comparé à nos capitales européennes, Vancouver collectionne les bons points. Toutes les stations de Skytrain sont accessibles par ascenseur. Si par malheur, les ascenseurs d'une station sont en panne ou en rénovation, des annonces seront faites (et des bus de remplacement peuvent être mis en place pour les longues rénovations). Et les bus sont eux aussi accessibles aux fauteuils et bien pensés. Tout comme les trottoirs qui sont plats au niveau des passages piétons et les rampes d'accessibilité dans les lieux où il faudrait franchir quelques marches. J'imagine que certains endroits peuvent poser problème, mais d'après ce que j'ai vu, la configuration de la ville et des transport permet une certaine autonomie aux personnes à mobilité réduite.

 

o Vous connaissez ce moment où vous sortez avec vos amis pour manger, et que chacun a envie d'un truc différent ? Ici, on a la solution : les food courts sont très répandus dans tous les centres commerciaux, marchés, et il y en a même quelques un Downtown. En gros, une immense salle remplie de tables et chaises, entourée par des restaurants de toutes sortes. Comme ça, chacun commande ce qu'il veut, tout en ayant la possibilité de manger à la même table.

 

o La première fois que l'on reçoit des dollars canadiens, ça peut perturber un peu. En tout cas, moi ils m'ont un peu fait rire, ces billets à la texture plastifiée, avec une bande transparente. Et puis, il a fallut s'habituer aux pièces. 2$, 1$, 25c, 10c, 5c. C'est tout. Ici, on ne s'embête pas avec les 1 ou 2 centimes. Une de mes collègues m'a expliqué que le gouvernement avait décidé d'arrêter de les produire il y a quelques années car ça leur coûtait cher et qu'au final ça ne servait pas à grand chose. Je suis sûre que vous savez ce que c'est de se retrouver avec plein de pièces de 1 centimes, à cause de tous ces trucs que vous avez payés ...,99€. Bah voilà, ici, plus de problème, on arrondi au plus proche lorsque le paiement est en espèce. Des fois, c'est à votre avantage, des fois à celui du commerçant, mais au final ça fini toujours par s'équilibrer.

 

o Enfin, je vais encore parler des transports, mais cette fois de leur fiabilité. Alors je mettrais un petit bémol là-dessus. Dans le premier quartier où j'ai habité, pas besoin de regarder les horaires de bus, c'était tout les 5 minutes. Dans le pire des cas, j'ai dû attendre 10 minutes. Où j'habite actuellement, c'est BEAUCOUP plus aléatoire. Mais j'ai la chance de pouvoir aller travailler à pied donc ça compense ! De plus, il y a relativement peu d'embouteillages dans la ville donc les temps de trajets sont plutôt correct. Après, il y a parfois des arrêts tous les 200 mètres mais bon, personne n'est parfait ! En ce qui concerne les Skytrain, ils passent à intervalles très réguliers et je n'ai vu aucun problème depuis mon arrivée ici, malgré que les trains soient totalement automatisés. Et les grèves, quelles grèves ? :p

 

 

o Les taxes, ce casse-tête. Il faut savoir que la plupart du temps, les taxes ne sont pas incluses dans les prix annoncés. Que ce soit dans les supermarchés, restaurants… vraiment partout. Parfois, il est indiqué que le prix comprend les taxes mais c’est très rare. Et du coup, parfois, ça porte un peu à confusion.

Surtout quand il n’y a pas qu’une seule taxe. En France, on a notre TVA, certes à taux différent en fonction du bien ou du service mais bon, honnêtement, qui y fait attention ? Elle est toujours comprise dans les prix. Ici, il y a les taxes nationales, mais aussi provinciales dans 4 des provinces canadiennes (Colombie-Britannique, Manitoba, Québec, Saskatchewan). Moi, j’ai un peu lâché l’affaire pour le moment. Je sais juste que je vais payer un peu plus que le prix indiqué. Surtout au restaurant/taxi ou tout service où il faut rajouter le pourboire ! On verra par la suite si j’ai envie d’essayer de comprendre !

 

o Ce qui peut être parfois vu comme une corvée, mais qui en France était ma petite sortie hebdomadaire est devenue compliquée ici. On sait que quand on change de pays, on va sûrement devoir changer d’alimentation. N’empêche que les premières fois où l’on se retrouve à faire les courses, ça fait mal. En gros, tout ce qui est produit frais (viandes, produits laitiers…) est plutôt cher ici. La chance d’être en Colombie-Britannique, c’est que la pêche est assez développée dans la baie de Vancouver, ainsi que Seattle donc on peut trouver du poisson frais à des prix corrects. Mais bon, clairement, je dois revoir mon alimentation, et ça risque de prendre un peu de temps. (Et qu’est-ce que je ne donnerai pas pour une bonne raclette avec plein de charcuterie ! haha)

 

o Je pense que c’est assez typique des pays anglophones, car j’avais déjà eu le problème en Angleterre… à moins que les volets soient une spécialité française ? Mais ici, ça n’existe pas (ou peu ?). Dans ma chambre actuelle qui n’est pourtant pas très grande, j’ai une fenêtre ainsi qu’une double porte-fenêtre. Moi qui suit sensible à la lumière, j’ai vite fait en sorte d’avoir des rideaux occultant (ou le système D de la honte avec une couverture pour ma petite fenêtre… en attendant de pouvoir faire mieux et pour pouvoir faire des grasses mat’ tranquille !).

 

o Les maisons en bois : oui elles sont grandes, et oui, qu'est-ce qu'elles sont belles ! Par contre ça craque de partout, et niveau isolation, notamment pour le bruit, on a connu mieux. Et j'imagine les ravages que doivent faire les incendies ici...

 

o Dans les choses que j’aime ici, je vous ai parlé de la discrétion des fumeurs, et de l’odeur rare de cigarette… Malheureusement pour moi car c’est une odeur que je déteste, peut-être heureusement pour d’autres, le rapport au cannabis ici est assez particulier. Officiellement, il est interdit d’en posséder, à part à des fins médicales (d’où la présence de nombreux dispensaires autorisés par l’état). Officieusement, comme le gouvernement est en train de s’orienter vers une potentielle légalisation, c’est un peu la fête et il n’est pas rare de sentir quelques effluves et croiser quelques fumeurs dans la rue.